A part les passionnés de mode, peu de gens connaissent aujourd'hui le nom de Paul Poiret. Et pourtant, bien avant Chanel et l'émancipation des femmes suite à la première guerre mondiale, c'est lui qui libéra en son temps la femme du corset. En son temps car pendant la période du Directoire, dans élan de liberté la femme s'en était ponctuellement affranchie.
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| Mme Hamelin, J-L David, 1800 |
La taille empire (sous les seins) suivra, avec des formes fluides et couleurs franches. La première collection de Poiret en son nom propre sera d'ailleurs directement inspirée de cette période directoire.
Paul Poiret c'est rock and roll, c'est Iggy Pop, c'est....un mélange de Galliano pour le génie créatif, les excès et la mégalomanie et les fêtes de dingues.
C'est un Bernard Arnaud pour l'empire qu'il a su le premier bâtir, proposant non seulement des vêtements couture mais un univers allant du parfum, à la décoration intérieure,( et même une école). C'est un logo (la rose),des marques, une image savamments mises en scène dans des réclames innovantes.
C'est une Schiaparelli pour l'audace de ses créations, en lien avec les courants artistiques les plus osés de l'époque.
Sa vie pourrait faire un film de Scorsese, success story made in France puis fin tragique et solitaire, oublié de tous et sans le sou. En attendant,
Arte propose un formidable reportage de 26 minutes sur la vie incroyable de ce Monsieur qui posa les bases de la mode moderne et son marketing parfaitement orchestré.
